Depuis mardi soir passé, je suis officiellement au chômage. Mais comment expliquer : je ne peux pas toucher le chômage. Donc, je suis officiellement libre de toute contrainte professionnelle.

En fait, je me suis cassée de ce restau de merde et des ces gens pas mieux ! Après 2 ans d'esclavage. Marre de me faire traiter comme une moins que rien, une serveuse de merde comme nous dit le nouveau cuisinier.

Mardi je suis arrivée au travail, ambiance à crever comme d'habitude. Le chef du soir méchant comme jamais parce que ça lui fait chier (tout comme nous) de venir travailler, donc il passe sa mauvaise humeur sur les serveuses, chose que nous ne faisons pas.... et j'en ai trop marre. Marre de cette situation "ok je gagne des tunes j'ai mes journées de libre mais je travaille le soir, je suis tout le temps fatiguée, je n'avance pas dans la vie, tous les jours je me réveille en pensant que je dois aller bosser là-bas". Ce petit chef s'est mis à me gueuler dessus parce que j'ai parlé en italien à mon collègue qui devait finir son service mais ils l'envoyaient copier le menu à vélo et ils n'ont pas apprécier de ne pas comprendre. Eux ils parlent turc toute la journée afin qu'on ne puisse pas comprendre ce qu'ils disent... Je me suis faite hurler dessus comme quoi j'étais ici pour faire mon travail seulement et qu'on me sonnera quand on aurait besoin de mon avis. J'en ai eu tellement marre de cette domination de merde, de ces 2 ans à fermer ma gueule (surtout que je ne suis pas du genre). bref, c'en était trop.

J'ai pris mes affaires, enlevé mon tablier, j'ai salué mon collègue et je suis partie. Je n'ai pas dit un mot. Ils m'ont tous regardé partir sans rien dire. Pas de scandale. Pourtant c'est pas l'envie de tout casser qui manquait. J'aurais pu casser les verres un à un, lancer les sucriers à travers la pièce, retourner les tables et leur cracher mes 2 ans de frustration.... Mais non, je suis restée héroiquement calme. J'en suis d'ailleurs très fière.

J'ai grimpé sur mon vélo, je suis allée au restau de mon mec, j'ai bu la bière de la victoire, je suis rentrée à la maison, j'ai teint mes cheveux en rouge puis je suis allée à un concert punk au Köpi. Vive la révolution ! Vive mon pas en avant !!!